Visite de Chambéry, cœur de la Savoie authentique,

guidé par Steve Vachet

Arrivés au pied du Château des Ducs de Savoie, devenu préfecture, n'ayant pu le visiter nous en avons fait le tour par la place du même nom jusqu'au portail St Dominique.
Débuté derrière la statue des frères de Maistre (Joseph : 1756-1821 et Xavier : 1763-1852), devant la Porterie, nous sommes remontés à l'opposé en passant sous la belle arcade flamboyante reconstruite ici en 1892 après la disparition de l'ancien couvent des Dominicains.
A proximité de la tour Demi-ronde, ancien donjon du château féodal, nous avons aperçu l'élégant chevet de la Sainte-Chapelle qui abrita le saint suaire avant qu'il ne parte pour Turin, nouvelle capitale des Etats savoyards en 1562.
En traversant la rue du Château, apparait une étrange maison surmontée d'un toit circulaire avec de grosses pierres en façade qui s'avèrent être les vestiges d'une tour des remparts d'antan devenue l'ancienne geôle (prison) municipale.
Par la rue Basse-du-Château, pittoresque avec ses boutiques et sa petite galerie-passerelle, nous avons plongé dans les dédales de l'ancienne cité en suivant ses innombrables « allées » qui font songer aux « traboules » du vieux quartier St Jean de Lyon.
De la rue Juiverie, nous avons rejoint la rue de Boigne bordée de « portiques », l'artère chambérienne la plus caractéristique qui débouche sur le monument le plus populaire de la ville : la Fontaine des Eléphants.
Mais avant de mirer les quatre sans cul, nous sommes passés par l'étroite et longue place St Léger très animée où coulait il y a fort longtemps la rivière Albanne désormais recouverte. Tout près, nous avons découvert l'hôtel sombre où vécut une dizaine d'années le jeune Jean-Jacques Rousseau auprès de Mme de Warens qu'il appelait « Maman »
Dans la rue Croix-d'Or, remplie de vieux hôtels, nous avons découvert celui de Châteauneuf construit par un maître des forges. Au fond de la cour, de belles grilles le séparent de l'abside de la basilique, ancienne église du couvent des Franciscains au 15e, devenue cathédrale en 1779.
Longue de 78m, large de 34m et haute de 23m, elle repose sur 30 000 pilotis de mélèze. Le cloître attenant comme les portes en bois sculpté datent du 17e. . Cette cathédrale, d'architecture gothique flamboyant, possède la plus grande surface peinte en trompe l'œil d'Europe : 6000m².
Une cérémonie religieuse s'y déroulant, nous avons écourté la visite pour y retourner après le repas pris dans le restaurant Le Bistrot, 6 rue du théâtre.
En apéritif Kir au Chignin et bouchée de tartiflette, suivis en entrée d'un velouté de courge, en plat d'un bœuf mijoté au Gamay et polenta, le tout arrosé de vins blanc et rouge de l'Hérault. En dessert, nous sommes revenus en Savoie avec son gâteau fourré à la myrtille accompagné d'une glace au génépi. Ce menu attrayant dans ce décor plaisant a été fort apprécié ainsi que le sourire des serveuses.
Nous sommes repartis le cœur léger et le ventre plein vers le théâtre tout proche, puis sommes rentrés dans la cathédrale St François de Sales déserte et avons pu accéder au chœur pour découvrir dans le déambulatoire la reproduction du saint suaire.
Par la rue Ducis, nous avons rallié la célèbre fontaine des Eléphants élevé à la mémoire du général comte de Boigne (1751-1830). Elle rappelle son séjour aux Indes qui transforma ce héros d'aventures en fastueux nabab.
Nous avons continué vers la place du Palais de Justice en face duquel se trouve le musée des Beaux-Arts. Après avoir posé devant pour la photo souvenir, nous avons entrepris la visite de sa collection majoritairement composée de peintures italiennes allant de la fin du Moyen-Âge au début du 20e s. Nous avons profité de l'exposition temporaire de Romain Bernini, jeune peintre trentenaire parisien, où j'ai particulièrement apprécié son œuvre Grans Bwa qui signifie « esprit de la forêt » en vodou haïtien.
Ainsi s'est terminée cette belle journée ensoleillée, bien organisée et rythmée par les commentaires éclairés de notre Steve Vach...ment documenté. Nous avons découvert à travers ce curieux labyrinthe d' « allées », de maisons de maîtres en hôtels, une véritable ville secrète.
L'autocar nous attendait place Caffe où il nous avait déposés le matin pour nous ramener via l'autoroute dans notre « enclave savoyarde », à Le Mottier.
Merci à tous les participants et surtout à nos gentils organisateurs qui n'ont rien oublié, même pas le soleil.

Guy Lagarrigue